Saint Léger des Vignes (Nièvre)

Espérance de Saint Léger Rugby

Fondé en : 1961

Site internet du clubhttps://www.eslrugby.com/ 
Facebook : https://www.facebook.com/eslrugby/


Palmarès :
Champion de France 1ère série : 2017
Champion d' Auvergne Honneur : 1985

Champion de Bourgogne Franche-Comté Honneur : 2019

Champion de Bourgogne Franche-Comté Réserves Honneur : 2019

Champion de Bourgogne Franche-Comté Promotion d'Honneur : 2018
Champion de Bourgogne Franche-Comté 1ère série : 2017
Champion de Bourgogne Franche-Comté réserves 1ère série : 2017
Champion de Bourgogne Franche Comté 2ème série : 2016
Champion de Bourgogne 3ème série : 2003
Champion de Bourgogne Franche Comté 3ème série : 2015

Adresse :

Ligue Régionale Bourgogne-Franche Comté
ex
Comité : Bourgogne
Equipe première : Fédérale 3


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Historique issu du site du club

Rugby de clocher, rugby d'ouvrier

Section à part entière du club omnisports, l'ESL Rugby adopte donc naturellement les couleurs de son club tutélaire : Le VERT de l'Espérance accompagné du BLANC. C'est d'ailleurs sous ces couleurs que l'ESL, inscrite dans le comité d'Auvergne, débute le premier match de son histoire face à Commentry. Si cette saison 1961-1962 est marquée par de nombreuses défaites, elle est aussi le théâtre de la première victoire de l'histoire des Léogartiens, le 5 Novembre 1961 face à Aubière sur le score de 9 à 8. 

Importée par un prêtre d'origine anglaise, la passion de l'ovale sur les rives de Saint-Léger-des-Vignes est par définition plus que n'importe quel autre club, un "Rugby de Clocher", pourtant dans son fonctionnement, l'ESL ressemble au "Rugby des villes", où la formation locale fait souvent office d'équipe corporative. En effet, devant l'engouement pour le jeu à XV, l'usine "KLEBER-COLOMBES", principal sponsor du club, propriétaire du Centre-Fresneau et employeur de la majorité des licenciés, s'intéressa de plus près au club sans pour autant investir à outrance. Ce dernier troqua d'ailleurs vite ses tuniques vertes et blanches au profit des couleurs de la marque de caoutchouc : l'histoire de l'ESL s'écrira désormais en ORANGE et BLEU.

Sur le terrain, l'équipe progresse vite. Sous le commandement de Garbay, originaire de Biarritz, et renforcée par quelques arrivées du club voisin de l'USO Nivernaise, la formation léogartienne accède au niveau Honneur du comité d'Auvergne à l'issue de la saison 1964-1965. 

Les années qui suivent sont faites de haut et de bas entre le niveau Honneur et celui de la Promotion, sous les ordres successifs du duo CLAUDIN-BALARD puis ceux de Robert BILLOUÉ, figure du club mais aussi de la commune dont il dirigera la destinée de 1977 à 2004.

La fin des années 1960 correspond également à l'émergence de l'école de rugby du club. Sous la houlette de Michel SCHMITT, éducateur dans le sens noble du terme, on compte jusqu'à 70 jeunes rugbymen dont on est loin de s'imaginer que parmi les bambins de l'époque, quelques-uns d'entre eux écriront plus tard les plus belles pages de l'histoire du club. 

L'ESL est un creuset d'éducation populaire. On y forme de bons joueurs, on y inculque le beau jeu mais surtout on y façonne de bons hommes dans le respect des valeurs ouvrières que la plupart côtoient déjà dans le cadre familial. Ces familles vivent souvent au même endroit, travaillent ensemble et fréquentent les mêmes lieux. Si l'usine Kléber reste toujours en toile de fond, l'ESL Rugby prend de plus en plus de place dans leurs vies. Le club manque de tout mais dispose de l'essentiel basé sur son triptyque encore valable aujourd'hui : HUMILITÉ, TRAVAIL et PLAISIR.

Le résultat ne va bientôt plus se faire attendre...

Une génération dorée pour une décénnie en or

C'est en 1983 que le club prend une autre dimension. Amorçée sous le mandat de Michel QUICHON dès 1979, après ceux des duos SCHMITT-BEAUFILS et Marius SAVRE-BURSAC et les intérims plus ou moins long de FERRE et ROUX, l'ESL Rugby prend petit à petit conscience de ses moyens et se découvre des ambitions nouvelles. Emmenée par une génération élevée à la mamelle Orange et Bleu dès son plus jeune âge, André GIRARD, retiré des terrains depuis peu suite à une blessure, prend les commandes d'une équipe qu'il connaît sur le bout des doigts. Si ses deux premières saisons ne sont pas couronnées de succès, la troisième rentrera quant à elle directement dans le Panthéon du club. Non contente d'empocher le titre de champion d'Honneur cette année-là, les "Oranges et Bleus" parviennent à valider leur billet pour la 3ème Division le 28 AVRIL 1985 face à COMPIÈGNE à PITHIVIERS (45) sur le score de 15 à 8. (Voir encadré)

A l'issue de ce match devenu mythique dans les mémoires léogartiennes, ce sont 24 années de labeur pour tout un club qui trouvent ce soir-là récompense,  vite  transformée en fierté pour tous les habitants de la commune. Saint-Léger-des-Vignes s'est ouvert les frontières régionales et s'est offert le droit de défier la France entière en 3ème Division (ancêtre de la Fédérale 3, 5ème niveau à l'époque).

Le syndrome du village d'Astérix s'empare alors du Centre-Fresneau.

13 années durant, l'ESL Rugby va jouer les troubles-fêtes au sein d'une division qui la verra croiser le fer avec des métropoles : Strasbourg, Marseille, Evreux, Caen, Lyon, ... la région Parisienne.

Toutes les  équipes se reprennent à deux fois au moment de prendre la route de Saint-Léger-des-Vignes, cette bourgade de 2500 âmes dont les coeurs battent pour son équipe de rugby. Chaque match à domicile est une célébration. Le spectacle est d'ailleurs autant sur le terrain qu'en dehors. Bien sûr, le courage et la pugnacité des capitaines Gaëtan FISHER ou Edouard KNAEBEL, la solidité et la rudesse des Jean-Luc MULLER, Patrick PROVOST, Jean-Michel BOUALY et autres Pascal PAUTET, la puissance des Laurent DUVERNAY, André COLIN, Philippe REVEL ou Didier GAUTHERON, l'aisance des Pascal JACQUET, Jean-François RAFFALI ou Pascal THÉVENET ainsi que les fulgurances des Thierry BOIDVEZY, Pascal SAVRE, Yves PERROT, Pascal KUHAR, Jean-Pierre CAILHOL, Christophe CLOIX, Jean LÉPÉE ou celles des frères HARASSE font de l'ESL une formation aux solides arguments rugbystiques. Au delà des ses individualités, la véritable force de l'ESL se trouve à coté du terrain. Une profonde amitié lie chacun des membres de l'équipe dont l'effectif est restreint mais la volonté abondante. Pour autant, l'amitié ne saurait égaler le fabuleux public du Centre-Fresneau qui vient de loin pour assister au match où les guerriers oranges et bleus se vident les tripes au son de la grosse caisse de "Gégéne", de la trompette de "P'tit Louis" et des cymbales de Jean-Marc Bouchon qui trustent les places centrales des gradins en pierre. Non loin de là, spectateur attentif, siège "Bob" BILLOUÉ, premier supporter plus que premier magistrat de la commune quand il s'agit de l'ESL. Certains nom d'oiseaux et une mauvaise foi compréhensive descendent souvent des tribunes comme pour mieux prouver aux visiteurs qu'ils arrivent en terrain hostile et que la partie est loin d'être gagnée. On vient assister en famille à la revanche du village face aux villes préfectorales. La centaine d'enfants qui gravitent autour du terrain et garnissent les bancs de l'école de rugby rêvent non pas des BLANCO ou des SELLA mais davantage des joueurs de l'ESL. Avant les grands matches, les commerces de la ville se parent d'orange et de bleu. Toute la commune parle de rugby. La semaine n'est qu'une longue attente du dimanche.

D'abord retor à domicile pour assurer son maintien, l'ESL troque peu à peu son costume d'invité surprise de la division pour celui du petit Poucet devenu légitime à ce stade de la compétition. Sous la houlette de Jean-François RAFFALI, qui prend la succession de GIRARD aux manettes, l'ESL devient une valeur sûre de la Division où le vécu d'athlète de haut-niveau de l'entraîneur (Décathlon et Goupe B avec le RC Vichy) font merveille au sein du groupe qui atteindra les Play-Off pour sa première année à la tête des troupes léogartiennes (saison 1986-1987). Ce sera pourtant sous les mandats de ses successeurs que l'ESL connaîtra son apogée...

a 3D puis le flou

Encore joueur, Pascal Kuhar se voit confier les rênes de l'équipe avec la double casquette dès 1991. Passé par le centre de formation d'USSEL dans sa jeunesse, le technicien entraîne dans son sillage ses compagnons de jeu. Sa deuxième saison à la tête de l'équipe fanion est une réussite où les "Tangos" se hissent jusqu'en play-off pour la seconde fois de leur histoire. Si l'aventure de cette saison 1992-1993 s'arrête là, les confrontations face à la redoutable équipe de Fos-sur-Mer, entre autres, sont riches d'enseignements et ouvrent l'appétit d'un collectif qui arrive à maturation. 

La saison suivante est le prolongement de la précédente. Savant mélange d'expérience et d'insouciance symbolisé par la nouvelle paire de centre "Laurent DESMAS / Jean-François FIGUIÈRE" aux cotés d'une charnière rompue aux joutes de D3 "Thierry BOIDVEZY/Jean LÉPÉE", l'ESL maîtrise son sujet. Il ne faudra finalement que les nombreuses confrontations face à Évreux (cinq sur la saison!!!) pour barrer la route de la deuxième division aux léogartiens qui s'inclinent 14-9 à Montargis au terme d'un seizième de finale où les Nivernais nourrissent des regrets.

Pascal KUHAR passe alors la main au profit du duo Didier LIORCA-Pascal SAVRE. Les deux hommes parviennent à relancer le groupe après la déception du précédent exercice. L'ESL assume son statut d'outsider et gagne le droit de disputer pour la seconde année consécutive les seizièmes de finale des championnats de France. Face à l'ASPTT Marseille, les Sud-Nivernais font mieux que se défendre. Dans une ambiance toute acquise à leur cause dans la fournaise de Saint-Rambert d'Albon, les Léogartiens rendent les armes dans les derniers instants de la partie (15-12).

A l'heure où coulent les larmes encore chaudes sur les joues des joueurs et des supporters de l'ESL, nul ne se doute alors que le club débute une longue et inévitable descente aux enfers. Ce deuxième revers à ce stade de la compétition enterre définitivement les rêves léogartiens. A l'instar d'une histoire d'amour passionnée, les joueurs autrefois fusionnels se déchirent. Certains trouvent l'apaisement dans l'exil chez le voisin et concurrent de Nevers, d'autres trouvent la force de rester et de repartir mais le ressort est cassé, le passif trop lourd. Les chemins se séparent, le club paye le tribu de son succès passé.

Devant cette vague de départs et d'arrêts, l'équipe parvient tant bien que mal à préserver l'essentiel durant deux saisons en se maintenant en division 3 avec quelques derbys épiques face aux voisins Cosnois et Neversois. Mais l'échéance ne peut être retardée davantage et le couperet de la relégation tombe à l'issue de la saison 1997-1998, l'ESL après 13 années de lutte, dit au revoir au niveau national. La pilule est dure à avaler pour les "Tangos" dont les problèmes d'effectif et le manque de renouvellement des générations auront finalement eu raison d'eux.

Clin d'oeil de l'histoire, si l'ESL Rugby éprouve des difficultés au moment d'aborder le nouveau millénaire, l'usine locale à laquelle son destin est intimement lié, passée sous pavillon "Michelin" en 1881 traverse elle-aussi des heures sombres avec plusieurs vagues de licenciements. La société et le rugby changent, Kléber et l'ESL Rugby peinent à suivre la cadence...

La saison 1999-2000 est celle de la bascule pour l'ESL. En effet, à l'issue de cet exercice et de quelques cinglantes défaites, les Léogartiens plongent dans les abysses de la série régionale, niveau encore jamais connu par le club dans son histoire. Les hommes présents ont le mérite de rester, de se battre, mais les moyens diminuent et les effectifs s'amenuisent. L'ESL plonge. 

Éclaircie dans la tempête, l'arrivée de Cyril PAMPHILE à la tête des troupes léogartiennes à l'orée de la saison 2002-2003. L'ancien Usoniste a l'âme d'un chef et entraîne dans son sillage quelques jeunes bien encadrés par plusieurs joueurs chevronnés. L'amalgame se fait rapidement et les résultats ne tardent pas. A la suite d'une saison convaincante, l'ESL est sacrée championne de Bourgogne de 3ème série

Fait rarissime pour un club, ce deuxième sacre régional, après celui d'Honneur d'Auvergne en 1985, est obtenu dans un autre comité, le club de Saint-Léger-des-Vignes ayant été basculé dans le comité de Bourgogne dans les années 90. 

Malheureusement pour les "Tangos", l'euphorie de ce nouveau titre ne se prolonge pas dans le temps. Les saisons suivantes, l'ESL végète dans son championnat régional et oscille entre les différentes séries. La finale perdue face à Givry en 2011 vient une nouvelle fois masquer les problèmes structurels du club. Quelques anciennes gloires du club n'hésitent pas à mettre les mains dans le cambouis mais se battent en eaux troubles, ne se retrouvent pas toujours dans la nouvelle génération. Yves PERROT et Laurent DUVERNAY s'évertuent à entretenir la flamme comme Bruno BRY, Benoit PERRELET et Michel BOUCHÈRE avant eux. 

A l'instar de son stade le Centre-Fresneau, le club de l'ESL devient vétuste, un brin désuet et a besoin d'un souffle nouveau.

Cette bouffé d'oxygène lui sera offerte par l'un de ses enfants...

KUHAR et la manière...

La scène se passe durant la saison 2011-2012, depuis les tribunes désertes du Centre-Fresneau, Pascal Kuhar assiste en tant que père à un match de son fils Quentin et de ses camarades de jeu de l'ESL. Tous sont méritants mais trop de choses manquent. Ancienne gloire du club dans les années 80-90, "Kuku" décide de revenir aux affaires. Lui, qui comme beaucoup, avait pris énormément de recul avec l'ESL ces dernières années, revient sur le devant de la scène. Cependant, devant l'ampleur de la tâche, il ne veut pas monter seul au front. Il s'entoure alors de ceux qu'il nomme affectueusement ses "furieux". Grâce à cette équipe et s'appuyant sur l'existant, il restructure le club, sur et en dehors du terrain. Les résultats ne sont pas forcément meilleurs mais on sent poindre du mieux même si l'inter-saison 2013-2014 risque d'être fatale au club. Faute de joueurs, on craint la mise en sommeil de l'équipe séniors. Nous sommes à trois mois de la reprise et personne ne sait où va l'ESL Rugby, pas même elle...

Mais là encore, dame Fortune va rentrer en scène. Au hasard d'une discussion, Thomas SAVRE, fraîchement retiré des terrains décide de rempiler devant les difficultés rencontrées par SON club. L'ancien meilleur artilleur de Fédérale 1 (Stade Dijonnais, RC Chalon, France Fédérale) fait une nouvelle fois mouche. Dans son sac, il convainc jeunes et moins jeunes d'adhérer au projet de Pascal KUHAR et entraîne une nouvelle émulation. Dans leur sillage, d'autres illustres noms du club ressurgissent comme celui de PERROT Axel, fils d'Yves, ancien ailier fidèle parmi les fidèles. Le jeune technicien fédère. Engagée en troisième série, l'ESL se révèle vite largement au dessus du niveau requis. Les résultats dépassent toutes les espérances. Au terme d'un exercice parfait (16 victoires en 16 matches), les Léogartiens décrochent  le 1er Mai 2015 à Beaune le titre de Champion de 3ème série de Bourgogne Franche-Comté, face à Morteau ( 21-10).

10 mois après avoir faillit mettre la clé sous la porte l'ESL remporte le 3ème titre de son histoire. Une récompense ô combien méritée pour bon nombre de ces joueurs qui sont restés malgré les tempêtes. Saint-Léger regagne et prend goût à la victoire.

La saison suivante, l'ESL fait figure d'épouvantail en 2ème série. Renforcée par le retour au bercail de Jean-Baptiste GARRANT, fils et petit-fils de dirigeants du club et pur produit de la formation "Orange et Bleue" (qui ne tardera d'ailleurs pas à devenir capitaine et fer de lance de l'équipe), la formation d'Axel PERROT remporte tous ses matches à l'exception d'un accroc et s'en va quérir un second titre de Champion de Bourgogne Franche-Comté face à Baume-les-Dames (29-8), inédit dans l'histoire du club. Mais ce doublé historique n'entame pas l'appétit des Léogartiens qui contrairement à l'année précédente réalisent un bon parcours en championnat de France et s'arrêtent sous un déluge en huitième de finale face à Oléron (24-17). Axel PERROT passe la main en ayant apporté sa pierre à l'édifice et posé de solides fondations. Il laisse un groupe travailleur, appliqué  et confiant en ses moyens.

L'avenir lui donnera raison...

LE FRUIT DES ORANGERS...

La saison 2016-2017 débute donc en juin pour Pascal KUHAR qui doit au plus vite trouver un entraîneur. Son premier choix  sera le bon. Il se porte sur Nicolas GOMEZ, au passé d'entraîneur de la réserve et des féminines de l'USON. Ce dernier décide de former un binôme avec son ami de longue date et léogartien de la première heure, Pascal JACQUET. Très tôt, ce duo forme un trio avec la venue de Jérémy COLOMBAT en tant que spécialiste du jeu d'avants. L'ancien joueur professionnel de l'USON tout juste retiré des terrains suite à une grave blessure ne tarde pas à amener sa touche au collectif sud-nivernais qui ne cessera de progresser tout au long de l'année. Fort d'un recrutement XXL grâce aux circonstances et aux heureux hasards, l'ESL débute la saison avec l'étiquette d'équipe à battre... Aucun de ses 23 adversaires au cours de la saison n'y parviendra.

Champion de Bourgogne Franche-Comté en première (pour le triplé!!!) comme en réserve (Premier titre de l'histoire du club), l'ESL rafle tout sur son passage. Très vite la Région devient trop étroite pour les ambitions des Léogartiens qui se rêvent un destin national.

Reims, Saint-Amand-les-Eaux, Les Ancizes, Faucigny-Mont-Blanc, Chamalière puis les Héraultais de Maureilhan-Montady en finale, sont autant d'obstacles effacés par les Hommes de Jean-Baptiste GARRANT sur la route du sacre hexagonal. Sur cette fin de saison, l'ESL gagne bien plus qu'un simple bouclier. Elle gagne en effet la reconnaissance de ses pairs à travers tout l'hexagone. Elle gagne aussi les instants de bonheur  de ces moments de liesse collective à jamais gravés dans les mémoires léogartiennes. L'ESL est désormais inscrite en lettre d'or sur la carte de France et elle le doit au travail acharné d'une bande de copains qu'ils soient léogartiens de sang comme les Sébastien CHABANNES, Anthony DHAINE, Quentin et Mathieu KUHAR, Anthony et Aurélien BESSE, Richard DUBOIS, Théo CLOIX, Damien PETIT, Thomas et Pierre SAVRE, nivernais adoptés comme les Valentin MAUREL, Emmanuel PACQUET, Titouan ROUILLÉ, Julien GRELET, Eric POINT, Benoit BOURIGAULT, Yohan TARDIVAT, Malcolm PASCAULT, Mickael GIBBE, Clément BARTHÉLÉMY, Simon CHABIN ou venus de plus loin encore comme les Galien BELLEVILLE, Maxime DELHAYRE, Mathieu DANVY ou enfin le colosse fidjien Solomon FRANCIS. L'ESL est championne de France de 1ère série 2017 et rien ne pourra l'effacer. Ceux que l'on surnomme désormais les "Orangers" (nom né d'une interprétation de Nicolas GOMEZ et de la ballade Nord-Irlandaise du chanteur Renaud fréquemment reprise les soirs de victoires...) ont inscrit Saint-Léger des Vignes, La Nièvre (1ère équipe fanion championne de France!!!) et plus généralement la Bourgogne dans l'Histoire du Rugby Français.

Un exploit dont était loin de se douter l'abbé GLENCROSS 56 ans plus tôt, lorsqu'il importa près des anciennes vignes de Saint-Léger la passion de l'ovale. Passion pérénisée par des grands artisans qui nous ont aujourd'hui quitté comme Louis NOUVELLE, Robert BILLOUÉ, Marius SAVRE ou plus récemment Dominique DUCEP mais qui doivent être fiers de leur ESL où ont oeuvré et oeuvrent encore des figures comme Claude MICHOT, la famille ROUSSAT, Michel VADROT, Gilles ROUSSEAU, Serge DURAND, Marcel et Elisabeth GARRANT, Philippe VUONO ou encore Jean-Claude VALETTE et toute une équipe de bénévoles pour qui le rugby à Saint-Léger représente plus qu'une simple passion, mais bel et bien une seconde maison.

2017-2019 : Retour vers le futur...

Sur la lancée de cet incroyable exploit, l'ESL connaitra une fin de décennie on ne peut plus faste. Si les Orangers, attendus en raison de leur nouveau statut, tomberont dès l'entame de championnat Promotion Honneur 2017-2018, les promus réussiront une nouvelle fois à accéder aux deux premières places du championnat, synonyme de montée en honneur et de finale régionale. Vainqueur sans trembler des Ciels et Blancs montchaninois dans la "belle" de leurs confrontations (26-6), l'ESL devient la première équipe du comité Bourgogne-Franche-Comté à remporter 4 titres régionaux consécutifs !!

Mais c'est encore en phases finales de Championnat de France que la bande à Garrant s'illustre. Après s'être fait peur lors de son 1er tour face au Palais Sur Vienne (10-6), l'ESL, portée par un public de plus en plus nombreux, réalisent encore plusieurs coups d'éclats. Le rêve fou d'une deuxième finale consécutive de Championnat de France prendra toutefois fin en demi-finale sur la pelouse de Gerzat face à Chameyrat (24-16)... Cruel et rageant, certes, mais peu importe, ce résultat confirme le développement et l'intérêt suscité par le club à tous les niveaux.

Mais la vague sur laquelle surfent les Orangers ne risque-t-elle pas de s'essouffler? Après quatre accessions consécutives, la marche "Honneur" ne sera-t-elle pas trop haute?

Après deux saisons éprouvantes mentalement et physiquement, ces inquiétudes semblent se confirmer. Battus deux fois l'extérieur lors des deux premières journées, les pensionnaires de Fresneau doivent de nouveau baisser pavillon loin de leurs bases lors de la 5ème journée et pointent déjà à plusieurs longueurs du groupe de tête composés de Vesoul, Tournus ou Buxy... Qu'à cela ne tienne, ce revers marque un tournant dans la saison des Orangers puisqu'il sera leur dernier. Vainqueur de treize rencontres consécutives, dont une victoire fondatrice chez le leader Tournus (16-15) au cœur de l'hiver, l'ESL opère une folle remontée jusqu'à décrocher son accession en Fédérale 3 lors de l'avant dernière journée à Vesoul (14-0). Plus de 1 000 spectateurs assistent alors à la dernière journée de championnat à domicile contre Tournus pour célébrer la montée au niveau national, 21 ans après l'avoir quitté, rappelant ainsi les plus belles heures du club.

Raflant un 5ème bouclier régional de suite en Première (26-3 contre Vesoul) et un 2ème titre pour la Réserve (20-0 contre Tournus, au terme d'une saison sans aucun revers), l'ESL verra également ses deux équipes passer un tour de phases finales de Championnat de France. Une saison historique donc, clôturant le chapitre des années 2010 de la meilleure des façon, en attendant de nouvelles aventures...

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